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Le divorce était depuis longtemps consommé entre le docteur Jacques Borsarelli, adjoint en charge des Affaires culturelles et du Patrimoine, et le maire de Vaison-la-Romaine, Jean-François Périlhou. Un désaccord qui avait pris naissance avec le dossier du Centre d’animation culturelle (CAC) contraint à la liquidation judiciaire après deux années de tergiversation. C’est au cours d’une conférence de Presse tenue ce vendredi matin à son domicile que le Dr Borsarelli a expliqué les raisons précises qui l’on conduit à adresser sa démission au préfet de Vaucluse. Voici la teneur exacte de cette déclaration qui fait la genèse d’une situation municipale « antagonique » qui vient, en cette fin octobre, de connaitre son épilogue.

« C’est après une longue carrière médicale tournée vers les autres, que je prenais ma retraite à Vaison-la-Romaine dans un souci de partage et de consensus. Élu adjoint à la Culture et aux Patrimoines, j’envisageais mon rôle dans ce même état d’esprit, entièrement consacré au service de ma cité. Mon implication totale, mon expérience, et ma passion me conduisaient à valoriser notre ville localement et dans un cadre régional plus large, tout en redynamisant les partenariats historiques notamment avec Martigny, ville de jumelage. Malheureusement des projets à long terme que j’avais montés sur la valorisation du patrimoine, sur des échanges avec certains pays dont le plus emblématique était avec la Chine n’étaient pas pris en considération. Depuis un an j’ai réorienté mon action, qui se poursuit actuellement pour soutenir la richesse des associations culturelles qui font vivre toute l’année notre territoire pour le bien vivre et l’attractivité de notre ville. Cette action est en dehors de toute implication partisane et politique dans un souci de non réappropriation.

Pour revenir rapidement sur ma mission, je découvrais dès ma nomination, que la fonction d’Adjoint à la culture impliquait d’être le Président du C.A.C. (Centre d’Animation Culturelle). Dès le premier Conseil d’administration de cette association je m’inquiétais sur le fonctionnement et les missions CAC/VILLE souvent interdépendantes et donc à préciser. Tout au long de mes trois ans d’investiture j’ai mis tous mes efforts pour clarifier cette situation et alerter la Mairie sur les charges financières supplémentaires imposées à l’association dues au nombre croissant de manifestations municipales sans compensation des crédits alloués. Les nombreuses réunions d’alerte à la Direction municipale, accompagnées de notes de cadrage sont restées sans incidence conduisant l’association dans une grande difficulté financière et le déclanchement d’une procédure d’alerte. C’est alors que je me suis trouvé dans une situation « Kafkaïenne » écartelé entre mon rôle d’Adjoint à la culture et mon rôle de président du CAC.

Resté fidèle à mes convictions, je précisais mon attitude lors du Conseil Municipal du 12 avril 2017 où la Mairie reprenait en régie directe l’organisation du festival d’été « Vaison Danses », malgré le vote opposé des membres de l’association CAC en AG Extraordinaire !

Le CAC alors vidé de son actif le plus valorisable se trouvait privé des recettes telles que la billetterie et les subventions du Conseil départemental et du Conseil régional réorientées unilatéralement.

Je voulais clore l’activité du CAC de façon honorable et j’encourageais la proposition de pouvoir travailler main dans la main CAC/Ville pour réaliser ensemble, sans attitudes partisanes la saison de « Vaison Danses » déjà bien avancée.

La procédure de la liquidation judiciaire du CAC étant très avancée, c’est en homme libre mais déçu, que je démissionne de mon poste d’adjoint et d’élu, n’ayant plus depuis longtemps de concertation possible, subissant des décisions contraires à mes principes d’humanisme et d’éthique qui ont conduit à une situation dont je ne peux approuver le résultat et les conséquences ».